Grégory Doucet : “Je ne suis pas un bisounours”

En début d’année, l’opposition municipale semblait dispersée face à un exécutif écologiste qui inaugurait en cascade les résultats de cinq ans de mandat. Le climat politique a changé quand Jean-Michel Aulas a révélé ses ambitions. Les anti-écolo pensent avoir trouver en l’ancien président de l’OL, le candidat capable de surfer sur l’image clivante de Grégory Doucet.

Mais quel est l’état d’esprit du maire écologiste de Lyon ? Comment réagit-il aux critiques ? Mag2Lyon l’a rencontré dans son bureau de l’Hôtel de Ville. Par Lionel Favrot“

En 2021, Mag2Lyon vous avait interviewé pour “répliquer à l’écolo-bashing”. Quatre ans plus tard, il n’y a pas eu d’accalmie, voire ces attaques redoublent ? Votre analyse ? Grégory Doucet : On constate aujourd’hui une remise en question assez forte non seulement des grandes politiques en faveur du climat mais aussi de la science. Ce phénomène est globale avec un climato-scepticisme foisonnant. L’écologie politique que j’incarne, s’appuie beaucoup sur la science, et s’en trouve, de fait, affectée. Les reculs des récents gouvernements français sur les politiques en faveur du climat et de la préservation de la biodiversité, alimentent ces récits climato-sceptiques.

Vous ne ressentez pas une forme de ras-le-bol face aux changements qu’exige la transition énergétique ? Exemple : on vous reproche d’aller trop vite et trop loin dans votre politique pro-vélo à Lyon. Effectivement, beaucoup de politiques qui visent cette transformation, notamment sur notre territoire lyonnais, peuvent avoir ici et là des impacts sur le quotidien. J’entends ce type de réactions. Tout comme j’entends aussi les Lyonnais qui me disent : “Monsieur le Maire, tenez bon ! Continuez ! On est très satisfaits de ce que vous faites : plus de nature en ville, des mobilités apaisées… On se sent en meilleure santé en vivant aujourd’hui à Lyon.”

Pendant votre campagne électorale de 2020, vous aviez promis “de faire de Lyon la ville des enfants”. Estimez-vous avoir atteint cet objectif ? Je crois qu’on a créé des conditions plus favorables à l’émancipation des enfants. Cela fait même partie de mes fiertés. En sécurité routière notamment. Le Lyon des enfants qu’on veut, c’est un Lyon qui permet aux enfants de gagner en autonomie, d’avoir plus facilement accès à la culture, au sport, mais aussi à l’espace public qu’on se doit de rendre plus sûr. Nos opérations “Les rues des enfants” ont justement sécurisé les déplacements des enfants grâce à la piétonnisation des accès à une centaine d’établissements publics, notamment des crèches et des écoles. Les enfants respirent également mieux aujourd’hui à Lyon. Les études confirment cette baisse de la pollution de l’air. Vous dites entendre les contestations de votre politique. Et après ? Certains ont choisi ces transformations et ils les attendaient. D’autres sont plus heurtés parce qu’on laisse plus de place aux vélos et aux piétons et qu’ils restent essentiellement automobilistes. Mon boulot de maire, c’est de comprendre comment mieux considérer leurs difficultés à transformer leurs habitudes de vie. Et quand je vois que les curseurs ont été poussés un peu trop, on accepte des aménagements. Avez-vous déjà reporté des travaux suite aux critiques des Lyonnais ? Oui, on aurait pu ouvrir d’autres chantiers planifiés depuis longtemps. J’ai entendu les critiques, voire le ras-le-bol. Compte-tenu de l’émoi suscité, on a par exemple reporté les travaux rue de la Barre, autour de la place Bellecour, cours Gambetta, cours Albert Thomas… Avec Bruno Bernard, le président de la Métropole Métropole, on a décidé, ensemble, de lever le pied sur ces travaux. On essaye toujours de trouver des réponses concrètes, les plus pragmatiques possibles. C’est un étalement des travaux, pas un changement de politique ? Oui, cela ne veut pas dire qu’on renonce à nos actions pour lutter contre le réchauffement climatique. Toutes les études montrent que c’est une forte préoccupation des Français mais ils ont besoin de ne pas se sentir seuls à porter ce sujet. Ils ont besoin de ressentir une exemplarité dans les politiques publiques non seulement nationales mais aussi locales plutôt que d’être renvoyés à leur culpabilité individuelle. C’est ce que je veux incarner : une collectivité exemplaire.

Selon vous, on mesure déjà les impacts positifs de vos choix contestés ? Oui, on a divisé par deux le nombre d’accidents l’an dernier. Mais cet impact statistique est sensible à l’échelle du territoire, pas pour vous et moi en tant qu’individu. C’est plus difficilement appréhendable dans notre quotidien qu’un encombrement de circulation par exemple. Il faut donc rappeler que 54% d’accidents graves en moins entre 2023 et 2024, c’est 900 personnes accidentées en moins. En un an, ce sont des vies sauvées parce que le nombre de tués diminue. C’est aussi moins de blessés qui ont des séquelles graves. La tendance est donc très bonne en matière d’accidentologie à Lyon. Mon objectif c’est qu’on arrive à zéro tué. C’est aussi l’objectif de la Métropole. D’où ces aménagements comme la Ville 30 et le travail résolu de la police municipale.

“On a multiplié par 200 le nombre de contrôles et de sanctions sur les cyclistes et usagers de trottinettes, ce qui les surprend parfois. Les gens qui grillent un feu et qui se disent “Je suis en vélo, on ne me dira rien”, se trompent.”

Pourtant, il y a une hausse préoccupante des accidents en modes doux, notamment en trottinettes. Et des altercations fréquentes entre automobilistes et des cyclistes. Votre bilan n’est donc pas si positif en matière de partage de la voirie ! Il y a plusieurs aspects dans vos questions. On nous fait état de cette agressivité, avec des automobilistes qui essaient de renverser des cyclistes. Mais l’accidentologie des modes doux baisse malgré une hausse considérable de leur usage. Il faut le souligner car c’est contre-intuitif : la circulation vélo a augmenté de 60% depuis le début du mandat et dans le même temps, les accidents en modes doux ont reculé de 6% pendant la même période. Mais j’entends ce que vous dites ! Un accident, c’est toujours un accident de trop.

Ne faudrait-il pas rappeler un certain nombre de règles à ces usagers de modes doux ? On le fait ! On a multiplié par 200 le nombre de contrôles et de sanctions sur les cyclistes et usagers de trottinettes, ce qui les surprend parfois. Les gens qui grillent un feu et qui se disent “Je suis en vélo, on ne me dira rien”, se trompent. Justement, quand on est en vélo, on ne grille pas un feu. On fait aussi en sorte que les aménagements urbains contribuent à sécuriser les déplacements. Mais bien évidemment, il y a aussi une part de comportement individuel et certains ont besoin d’être rappelés à l’ordre.

Ces références à la santé, à la sécurité routière… c’est un choix politique, une stratégie marketing, une inclination personnelle ? Comme jeune adolescent et jeune adulte, je me suis construit pour être “au service de”. Après avoir travaillé dans différents secteurs de l’économie sociale et solidaire, j’ai travaillé dans l’humanitaire. Cette posture de maire protecteur, relève d’un choix politique, mais elle correspond à ce que je suis profondément. Je n’ai pas de contradiction ou de paradoxe à assumer.

Vous ne vous sentez toujours pas concerné quand vos détracteurs vous reprochent d’être le représentant d’une “écologie dogmatique et punitive” ? Je cherche rarement à mettre un adjectif à l’écologie mais mon souci, c’est d’abord d’être pragmatique, efficace et juste. Quand on met en place des aménagements de l’espace public qui réduisent de moitié le nombre d’accidents de la route, c’est qu’on a regardé ce dossier dans le détail. De même pour la cantine quand on met en place deux menus bio et locaux pour être à l’écoute à la fois des parents qui veulent que leurs enfants mangent comme avant, et ceux qui souhaitent moins de viande. Sans que cela coûte plus cher aux familles. Je revendique de mener une politique écologiste, mais je suis à la tête d’une majorité plurielle composée de tout l’arc de la gauche et de l’écologie. Je ne veux pas non plus tout ramener à la question de l’écologie, quand bien même, c’est de là d’où je parle. Un mouvement spontané “Sauvez Lyon” s’est monté. C’est peu courant qu’un maire soit accusé “d’attaquer” sa ville et qu’il soit nécessaire de la “protéger” contre lui. En particulier pour les commerces du centre-ville. Négligez-vous cet impact ? Le soutien de la Ville de Lyon, de mon exécutif et de moi-même, aux commerçants et artisans lyonnais, est indéfectible. Je suis très attaché au commerce de proximité et au commerce indépendant. Cet attachement, on l’a démontré à la suite des émeutes en 2023. On a sollicité la Région pour débloquer un fonds d’aide de 500 000€ pour aider les commerçants à rebondir, dont 300 000€ apportés par la Ville de Lyon. On s’est entendus avec la Région car en France, une municipalité n’a pas le droit d’intervenir directement en matière économique. Vous ne vous sentez donc pas responsable des difficultés des commerces lyonnais de centre-ville ? Pour expliquer les vraies raisons de ces difficultés, il faut dézoomer un petit peu. Ce qui impacte le plus le commerce de proximité aujourd’hui, c’est d’abord la baisse du pouvoir d’achat des Français, du fait de l’inflation et de la difficulté d’accès au crédit, et la hausse du commerce en ligne. Je ne peux pas avoir d’influence sur tous les leviers. Regardons aussi les effets bénéfiques aujourd’hui des travaux qui ont été réalisés. Je veux souligner l’impact positif pour le commerce de certains aménagements, comme rue Emile Zola dans la Presqu’île et la rue du Mail à la Croix-Rousse. D’ailleurs, vous avez surtout cité la Presqu’île mais il y a d’autres polarités commerciales qui se portent bien à Lyon. On peut parler de la Croix-Rousse mais aussi de l’avenue des Frères Lumière sans oublier la Part-Dieu. Votre gestion du renouvellement des concessions des commerçants des Halles Paul Bocuse, a été également très critiquée ! Un lieu symbolique pour Lyon. Oui, tout le monde nous accusait de vouloir ruiner cet emblème de Lyon. Mais pas du tout. On a pris le temps de travailler avec beaucoup de rigueur, de professionnalisme et d’empathie. Chaque candidat, nouveau ou déjà présent, a eu le temps de déposer un dossier. Au final, le taux de renouvellement est extrêmement limité. Ce qui me permet d’affirmer, en tant que maire de Lyon, qu’on a su conjuguer tradition et modernité. Les trois nouveaux arrivants qui vont ouvrir aux Halles Paul Bocuse en 2026, sont tous de grande qualité avec par exemple un fromager meilleur ouvrier de France. On va même rajouter de la diversité avec un confiseur, une profession qui n’était pas présente jusque là aux Halles. Et ça, on le doit notamment à la mobilisation des équipes de la ville de Lyon. Dans les milieux économiques lyonnais, on entend encore dire qu’il est plus difficile d’avoir votre écoute que de s’adresser à Bruno Bernard, ancien chef d’entreprise. On vous reproche aussi de tout centraliser. Comprenez-vous cette réaction ? Je suis curieux de connaître vos sources ! Honnêtement, je délègue beaucoup. Reconnaissez qu’on vous voit beaucoup plus en première ligne ! Ce qui vous expose plus aux polémiques que Bruno Bernard. Est-ce lié à la symbolique de la fonction de maire de Lyon ? La réponse est dans votre question ! Le maire est la figure qui incarne la responsabilité et le pouvoir localement, donc c’est celui qui cristallise les critiques. Ce n’est pas spécifique à Lyon. C’est la même chose dans les autres grandes métropoles françaises. Je considère que ma fonction, elle est à la fois d’écouter, mais aussi d’incarner. Ce qu’on a fait avec l’Agora Lyon 2030 (NDLR : voir encadré Agora et Climat) : fixer un cap pour la ville et embarquer plus de 200 acteurs. Associations, entreprises, hôpitaux… Ce que je ne peux pas faire en restant planqué derrière mon bureau ! Je dois aller sur le terrain, me confronter, discuter, écouter, convaincre…

C’est pour cette raison qu’on vous a entendu davantage sur les questions de sécurité ces derniers mois ? J’ai réalisé que pour les Lyonnaises et les Lyonnais, c’était important d’entendre la parole du maire sur certains sujets de sécurité. Je me suis donc plus investi en matière de communication. L’espace public doit être sécurisé, c’est l’une de nos priorités. S’il y a quelque chose qui a peut-être évolué au cours de ce mandat, c’est l’exposition du maire.

Mohamed Chihi, votre adjoint à la sécurité, ne vous semble plus à la hauteur ? (1) Moi, je ne parle pas de perte de confiance. Je dis simplement qu’il peut y avoir des gens de très bonne volonté et très sérieux qui ont besoin de renfort et d’être aidés. Dans toutes les équipes, cela existe. Ces attaques qui vous positionnent comme un maire laxiste, vous paraissent injustifiées ? Oui, on nous a fait des procès d’intention sur le sujet. Dans mon passé d’humanitaire, j’ai géré un certain nombre de crises sécuritaires en Afrique de l’Ouest, notamment dans la zone sahélienne avec des attaques, des kidnappings… Le terrorisme islamiste, je l’ai géré, pour ne pas dire combattu, sur le terrain. Je ne suis pas un bisounours ! Je ne suis pas arrivé à la mairie de Lyon en 2020 en ayant en tête : “tout le monde, il est beau, tout le monde, il est gentil !”. Je savais que j’allais gérer des situations compliquées. Et on les a gérées ! Mais avec pragmatisme et dans un souci d’efficacité. Quelles actions pouvez-vous revendiquer à votre bilan “sécurité” ? Prenons les rodéos. Ce phénomène ne s’est pas tassé par l’opération du Saint-Esprit mais grâce à une action résolue des polices municipale et nationale, et de la justice. Nous avons travaillé avec le préfet Mailhos et le procureur Jacquet qui étaient en poste à l’époque. Regardez aussi comment on a abordé la question du marché sauvage de la place du 8 mai 45 dans le quartier des États-Unis. Initialement, la police nationale et la justice ne considéraient pas que c’était une problématique. On a documenté le trafic de stupéfiants, de médicaments, de cigarettes de contrebandes, d’animaux vivants et de denrées alimentaires périmées. Ce qui m’a permis de faire un article 40, c’est-à-dire que j’ai signalé ces infractions au Procureur, entraînant une mobilisation massive de services de police et de justice. Et on a réussi à mettre fin à ce marché sauvage. N’avez-vous pas procastiné concernant les caméras de surveillance en prenant tout d’abord plusieurs années pour commander une étude évaluant leur impact, pour finalement augmenter leur nombre comme le demandait l’Etat et votre opposition ? Non. En revanche, on n’a pas voulu céder à la facilité et au sensationnalisme. Pour les caméras de surveillance, on n’a pas procrastiné, pour reprendre votre expression, mais on a pris le temps de faire les choses correctement pour avoir une action efficace sans céder à la tentation de l’effet d’annonce.

Votre adjoint à la sécurité, Mohamed Chihi, avait annoncé dans Mag2Lyon, en novembre 2020, qu’il allait recréer un observatoire municipal de la tranquillité publique et qu’il rendrait ses rapports publics. Cinq ans plus tard, toujours pas ? Cet Observatoire local de la tranquillité publique existe et fonctionne. Il produit des données qui nous aident à piloter nos politiques publiques en matière de sécurité. Aujourd’hui, elles ont surtout une vocation interne mais on pourrait tout à fait vous en partager un certain nombre (NDLR : Voir encadré “toujours pas”). La Préfecture communique aussi des données sur la délinquance à Lyon, ce qui marque bien un progrès en matière de transparence, et ces chiffres traduisent une évolution à la baisse, donc positive.

En termes d’effectifs de police municipale, avez-vous atteint vos objectifs ? On a toujours cet objectif d’avoir 365 policiers municipaux à Lyon mais on est à 284 aujourd’hui. On va passer la barre des 300 d’ici fin 2025 grâce à 25 recrutements en cours de finalisation. Aucun maire de Lyon n’avait autant recruté de policiers municipaux en un mandat. Depuis 2020, notre équipe municipale a également augmenté de plus d’un million d’euros le budget de la ville consacré à la rémunération des policiers municipaux. Vous estimez qu’il n’y a pas eu de recul en termes de lutte de la Ville de Lyon contre l’insécurité pendant votre mandat ? Non. On a continué la dynamique engagée depuis longtemps par mes prédécesseurs sur la formation, l’équipement et la modernisation de la police municipale lyonnaise. Elle est bien dotée et souvent citée en exemple, notamment en matière de formation.

Cette police municipale avait exprimée une certaine défiance vis-à-vis de votre équipe en début de mandat… Le courant passe mieux aujourd’hui ? 13 policières et policiers municipaux se sont vu remettre une médaille pour faits méritoires lors de la troisième cérémonie du mandat en hommage à la police municipale en avril dernier. Certains ont sauvé des vies, d’autres ont empêché un délit d’être commis ou permis d’interpeller des auteurs de crimes ou de délits dans des conditions très difficiles. En tant que maire, c’est important de pouvoir rendre hommage à la police municipale. A Lyon, on peut, collectivement, en être très fier.

Vous semblez serein face à la candidature de Jean- Michel Aulas. Pourtant, les sondages qu’il a fait financer par sa holding, le positionnent comme un challenger crédible pour les élections municipales de 2026 (2). Vous pensez que ces sondages sont bidons ? Moi, je regarde bien sûr ces données avec attention et il ne m’appartient pas de juger de leur méthodologie ni de leur crédibilité. Ce dont je me réjouis, c’est que cette candidature de Jean-Michel Aulas et ces sondages, agissent comme une loupe posée sur la situation lyonnaise, donc les actions de notre municipalité. Lyon est perçue comme étant l’une des villes d’Europe les plus ambitieuses et les plus audacieuses en matière de transition écologique et de manières d’atteindre la neutralité carbone. C’est une fierté que les Lyonnaises et les Lyonnais peuvent avoir. Et moi, j’aimerais partager cette fierté avec eux. Mais ce n’est pas moi qui décide de ce que vous écrivez dans vos colonnes !

Vous comptez surfer sur la médiatisation de la candidature de Jean-Michel Aulas pour exposer davantage votre action écologiste ? Profitez de la force de l’adversaire, c’est une technique de judoka? Absolument !

(1) Quelques semaines après la publication de cet entretien dans Mag2Lyon, Grégory Doucet écartait des prochaines municipales trois de ses 20 adjoints dont Mohamed Chihi en charge de la Sécurité mais aussi Chloé Vidal qui avait pour mission la Démocratie locale et la recevabilité, une mission emblématique pour les écologistes et Céline de Laurens à la Santé. S’ajoutent à cela quatre adjoints qui ne souhaiteraient pas repartir : Camille Augey (Emploi et économie durable), Bertrand Maes (administration générale), Sonia Zdorovtzoff (Relations, coopérations et solidarités internationales) et Jean-Luc Girault (Actions Citoyennes et Politique de la ville). (2) Jean-Michel Aulas a affirmé que son holding Holnest avait commandé ces sondages mais que c’est lui qui avait payé.

Entretien publié dans le Mag2Lyon 175 en commande par ce lien https://www.mag2lyon.fr/produit/mag2-lyon-2024-2025-7/ Ou en version numérique sur www.journaux.fr [caption id="attachment_13298" align="alignnone" width="2560"] Grégory Doucet dans son bureau de l'Hôtel de Ville de Lyon @L.Favrot[/caption] ————- TOUJOURS PAS…

En novembre 2020, Mohamed Chihi se retrouvait en couverture de Mag2Lyon pour un grand entretien consacré à la sécurité. Déjà, la municipalité écologiste était accusée de laxisme.

L’adjoint à la Sécurité s’en défendait tout en s’engageant à recréer un Observatoire local de la tranquillité publique. La Ville doit retrouver “des yeux et des oreilles” déclarait-il. Très actif sous Gérard Collomb avec des rapports annuels ultra-détaillés, ce rapport avait été supprimé pendant l’intérim de Georges Képénékian. Que dit ce rapport ? Après s’être engagé à nous en fournir des éléments lors de cet entretien (voir pages suivantes), Grégory Doucet nous a fait répondre par son cabinet qu’il n’en était plus question. “L’Observatoire Local de la Tranquillité (OLT) a été relancé par la Ville de Lyon en 2021, afin de disposer d’outils de suivi précis sur la tranquillité publique et la délinquance à l’échelle locale. Il s’appuie sur les données de la police municipale et de la police nationale pour identifier, quartier par quartier, les zones où concentrer prioritairement les actions de prévention et de sécurisation. Son rôle est avant tout opérationnel : il permet d’améliorer la coordination entre les services municipaux et de rendre les interventions de la police municipale plus efficaces et ciblées. À ce titre, les informations qu’il produit ne sont pas rendues publiques, car leur diffusion pourrait nuire à la qualité des opérations sur le terrain. Conformément à la répartition des compétences, la Ville de Lyon laisse l’État et la Préfecture communiquer sur les statistiques officielles de la délinquance.” Pourtant, Jean-Louis Touraine, adjoint à la Sécurité de Gérard Collomb, avait décidé, à l’époque, de rendre ces rapports publics comme il le rappelait dans un entretien à Mag2Lyon. Intérêt ? Même s’il est vrai qu’après avoir restreint ces informations depuis l’élection d’Emmanuel Macron, l’Etat a décidé de diffuser ces données en “open data” ( voir dossier détaillés dans le Mag2Lyon N°173 ), on atteint pas le même niveau de détail que ces rapports municipaux qui peuvent donner aux Lyonnais la possibilité d’être informés de l’évolution de l’insécurité quartier par quartier. ——— AGORA ET CLIMAT Grégory Doucet a confié à son adjoint Sylvain Godinot un plan de transition Lyon Ville 2030 pour devancer l’objectif d’une ville climatiquement neutre fixé à 2050 par l’Europe. Ce qui s’inscrit dans un programme européen visant à aider les villes à l’avant-garde sur ce sujet. Un club d’acteurs engagés, Agora 2030, a été créé pour mobiliser la société civile. Voir à ce sujet l’entretien de Sylvain Godinot dans le Mag2Lyon N°139 et l’émission consacrée à la “Grande histoire du climat” où cet élu dialoguait avec Clothilde Chamussy et Lucas Pacotte de l’émission Passé Sauvage. https://www.youtube.com/watch?v=4Zuaep5-CAI Egalement en ligne : l'entretien avec Olivier Hamant https://www.youtube.com/watch?v=qzkShA8vo8Y [caption id="attachment_13299" align="alignnone" width="2560"] Grégory Doucet à son bureau de l'Hôtel de Ville de Lyon @L.Favrot[/caption]