Après Hyperréalisme, Saint Exupéry et McCurry, l’entreprise Tempora revient à La Sucrière avec une nouvelle exposition consacrée au pharaon Toutankhamon. Cette visite immersive retrace la découverte de son tombeau par l’archéologue Howard Carter en 1922. Mag2Lyon la recommande aux passionnés d’Égypte antique comme aux autres. Par Clotilde Brunet
Toutankhamon… Le nom de ce pharaon est connu de tous mais on ne sait finalement pas grand-chose de lui. De qui est-il l’enfant ? Pourquoi son règne a-t-il été si court ? Pourquoi son tombeau a-t-il été compliqué à localiser ? Autant de questions auxquelles répond l’exposition “Toutankhamon, à la découverte du pharaon oublié”. L’archéologue Howard Carter nous raconte sa découverte à travers l’audioguide, très riche en informations et inclus dans le prix de l’expo. Carter a hérité du talent de son père, peintre animalier, pour le dessin. À 17 ans, il est invité en Égypte avec pour mission de copier les peintures murales de quelques tombes. La passion pour les fouilles archéologiques lui vient sur le terrain, en travaillant pour Sir William Matthew Flinders Petrie. Ce dernier se distingue des chercheurs de trésors car il s’efforce à retracer l’Histoire et il s’intéresse même aux objets les plus simples. Issue d’une collaboration entre deux entreprises spécialisées dans la conception d’expositions, Tempora et Europa Expo, ce parcours impressionne par ses décors. On s’y croirait presque! Benoît Remiche, fondateur de Tempora, assume le choix de présenter très peu de pièces originales mais plutôt des reproductions. Les plus de 250 objets exposés ont été fabriqués dans les ateliers du musée du Caire. Les procédés d’écriture utilisés il y a 33 siècles ont par exemple été imités. Bref, on est loin de l’effet “carton-pâte” que l’on peut redouter. Autre intérêt : les visiteurs se rendent mieux compte des dimensions des objets funéraires.
Alors que tout le monde était persuadé qu’il n’y avait plus rien à trouver dans la Vallée des Rois, Howard Carter aperçoit les premières marches menant vers la sépulture de Toutankhamon le 22 novembre 1922. Elles étaient recouvertes de gravats jetés par les ouvriers qui ont préparé celle du pharaon Ramsès V. L’archéologue est entré dans la chambre funéraire où reposait Toutankhamon qu’en février 1923 car il a pris le temps d’inventorier tous les objets présents dans les salles précédentes. Il s’est retrouvé face à quatre chapelles en bois dorées emboîtées les unes dans les autres. Un immense sarcophage de quartzite se trouvait à l’intérieur. À l’intérieur de celui-ci, il y avait encore deux cercueils en bois dorés et un autre en or massif. Carter a imaginé un système de poulies, afin de détacher le lourd sarcophage et les cercueils, dont on peut voir la reproduction à La Sucrière. La momie de Toutankhamon est finalement apparue deux ans après la découverte du tombeau ! On en apprend beaucoup sur l’Égypte antique mais aussi sur le contexte de cette découverte… Notamment les ennuis que Carter a rencontrés avec les nationalistes égyptiens. Cette exposition n’est pas donnée mais on y passe facilement 1h30. Elle plaira autant aux enfants, un carnet de fouilles est proposé pour rendre la visite encore plus ludique, qu’aux adultes qui repartiront un peu plus fascinés par cette civilisation.
La Sucrière, 19-50 quai Rambaud, 69002 Lyon.Jusqu’au 24 avril 2023. Tickets:la réservation en ligne est recom- mandée mais il est possible d’acheter un billet sur place dans la limite des places disponibles.Tarifs adulte 17 €, jeunes (6- 18 ans) 13 €.
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