Le printemps de Pérouges se déroule désormais dans l’ancienne demeure familiale d’Antoine de Saint-Exupéry à Saint Maurice de Remens dans l’Ain. Les temps forts de cette édition 2024 avec sa fondatrice et directrice Marie Rigaud. Par Lionel Favrot
Quels sont les temps forts musicaux ?
Marie Rigaud : On a Zucchero, une belle signature en ouverture le 25 juin. C’est sa seule date en France. C’est un intemporel de la grande variété internationale qui contente notre public assez rock. Et en clôture, une soirée sur mesure Spécial Stars des années 80. Sans oublier l’hymne de l’euro, la cheu cheu synchro, une version loufoque de la fameuse chenille par Vincent Piguet. On a le sens de la fête et on assume d’aimer la culture populaire sans censure ni préjugé. Plusieurs milliers de festivaliers vont faire la chenille. Tant pis si cela parait ringard à d’autres. C’est rassembleur.
Qui vient au Printemps de Pérouges ?
C’est très familial. On est passé de 60% de spectateurs venus de Lyon à 60% venus de l’Ain. On a donc progressé en termes d’ancrage territorial. D’ailleurs, les partenariats avec les TPE et les PME de l’Ain qui viennent aux sponsoring et aux relations publiques se multiplient. Le Département de l’Ain nous soutient bien depuis le début. On a parfois le sentiment qu’un certain milieu culturo-culturel lyonnais nous snobe mais on a un profil d’électrons libres et la billetterie marche très bien.
D’autres dates incontournables ?
Véronique Sanson qui vient pour la première fois le 26 juin au festival de Pérouges avec en ouverture la jeune Santa et son PopCorn Salé, ou encore Mika précédé par Julien Granel, et Slimane.
Est-ce qu’il reste encore des places ?
Oui pour Zucchero, Véronique Sanson et Dire Straits expérience, avec un membre historique en ouverture Chris White, et Murray Head en ouverture. C’est une chanson de Murray Head qui clôt le film “Un petit truc en plus” d’Artus qui approche les 6 millions d’entrées.
Quelles sont les autres spécificités de cette édition 2024 du Printemps de Pérouges ?
C’est la deuxième année qu’on l’organise dans le parc de 5ha de la propriété d’enfance d’Antoine de Saint-Exupéry. Un cadre champêtre et sympa qui a vraiment marqué une étape dans l’expérience des festivaliers. On l’a vu dans les commentaires. L’autre signe, c’est le succès croissant de nos offres gastronomiques qui sont pré-réservées en ligne. Notamment le dîner Saveur de l’Ain préparé par deux chefs du département. L’an dernier, notre panier moyen de consommation a doublé. On a multiplié les bars. Je dirais que c’est un festival élargi. La musique reste le coeur du festival mais les gens ne se précipitent pas sur les gradins. Ils profitent beaucoup du lieu.
Qu’est-ce qui a changé coté gastronomie ?
Les spectateurs sont vraiment les pieds dans l’herbe, donc davantage tentés de s’installer avec la nappe à carreaux. On a construit une offre plus exigeante avec le champion du monde de pâté-croute mais aussi, pour la première année, le Comptoir Original, la version street food de Bocuse. Ils vont revisiter le chien-chaud, le hot dog façon Bocuse. On a également un corner Praline d’or en écho avec le Mondial de la Praline par la Maison Savoure, une marque de C Gastronomie. Il y a d’autres food truck, y compris végétariens, et des stands de vins.
Il y a eu parfois des temps d’attente importants sur les précédentes éditions…
A noter tout d’abord que la jauge a baissé avec 8 000 festivaliers aujourd’hui contre 12 000 il y a trois ans. Depuis l’an dernier, on a considérablement fluidifié l’attente en multipliant par trois les bars et en réorganisant les prises de commande. On peut réserver par avance mais aussi auprès des personnes de notre équipe qui passent prendre vos commandes. On s’est également mieux organisés pour les parkings.