Lumen : Lumière et flexibilité

Comment vit Lumen, cet immeuble construit à la Confluence par le promoteur lyonnais Cardinal ? Tient-il ses promesses de convivialité et de performances énergétiques ? C’est ce qu’a voulu voir Mag2Lyon en visitant cet immeuble de 5 800m2 sur 8 étages après sa première année d’exploitation complète. Eaglestone, le groupe luxembourgeois que le lyonnais Cardinal a rejoint en 2022, a lui-même été labellisé C02 Neutral. Lumen a donc un rôle emblématique. Par Lionel Favrot

Une impression d’espace, c’est le premier sentiment qui saisit le visiteur dès l’entrée de Lumen. On se trouve face à une longue banque d’accueil qui se métamorphose en zinc d’un bar design, lui-même ouvert sur une grande salle particulièrement lumineuse. Ce qui reflète bien l’esprit des lieux. Samuel Delmas, l’architecte de l’agence a+, et Anne Bureau de Wonderfulight en charge de l’aspect lumière, ont reçu pour mission de centrer ce bâtiment autour de la lumière car il accueille à l’étage le cluster lumière et son campus mais aussi l’espace recherche et innovation de l’ENTPE, l’Ecole nationale des travaux publics de l’État dont le siège est à Vaulx-en-Velin. A coté de ces deux principaux utilisateurs, c’est le règne de la flexibilité. 
“Lumen est configuré pour recevoir aussi bien un freelance en coworking qu’une société qui a besoin de plusieurs bureaux”, résume François Piffeteau, directeur opérationnel chez Cardinal. Les entreprises peuvent réserver les espaces privés nécessaires tout en ayant à disposition différents espaces communs, notamment une grande salle de réunion au dernier étage sans oublier la terrasse sommitale. “Aujourd’hui, c’est difficile de s’engager sur un bail 3-6-9. Quel chef d’entreprise sait ce que deviendra sa société dans 9 ans ? Sauf peut-être quelques grands groupes”, poursuit François Piffeteau. Lumen leur évite donc ce “carcan”.
Hôtel d’entreprise
L’autre originalité de cette opération c’est que Cardinal a réalisé ce bâtiment en tant que promoteur et qu’un investisseur a pris le relais pour le louer mais que c’est aussi Cardinal qui l’exploite sous sa marque Workside. L’occasion de faire une démonstration de ses compétences sur cet aspect. “On a réfléchi aux usages d’un hôtel d’entreprise avant même la crise du COVID et ses confinements, rappelle François Piffeteau, C’est d’autant plus pertinent aujourd’hui que le télétravail est tentant. Post-Covid, on a développé l’aspect sur-mesure. Lumen a une âme qui donne envie de venir au bureau.”


Basile Perin, manager du lieu pour Cardinal Workside à la tête d’une équipe de cinq personnes, nous guide dans cette visite depuis le coin jeu d’arcades jusqu’au rooftop. “Ne laissez pas vos affaires là, une pause FIFA peut se déclencher à tout moment”, avertit le jeune dirigeant. “On est là pour accompagner les entreprises. On est intégrés à leur écosystème. On connait leurs besoins, on sait si elle recrute… Et on est aussi là pour connecter les entreprises de Lumen entre elles”, raconte Basile Perin. Certaines travaillent dans la lumière et d’autres dans la tech’ comme Granit qui digitalise la gestion immobilière sans oublier des structures de l’économie “classique”. A citer également parmi les occupants, Potager City qui distribue des paniers de légumes frais en ville. “Il y a une vie qui se créée”, souligne Basile Perin. Lumen peut ainsi accompagner la croissance des entreprises. “Une start-up a démarré avec les deux fondateurs mais six mois plus tard, ils étaient déjà 20.” Actuellement, 90% des 450 postes disponibles sont occupés.
Cette optimisation de l’utilisation des m2 est aussi cohérent avec les performances énergétiques revendiquées par ce bâtiment. Lumen est construit avec des planchers bois autour d’un noyau en béton construit en préfabriqué, donc en filière sèche, plus économe en eau et moins impactante en termes de nuisance sur le chantier. Cette structure bois allège le poids de l’ensemble, ce qui économise la quantité de matériaux nécessaire pour supporter le bâtiment, des fondations jusqu’au ferraillage. Sans compter que le bois, quand il est apparent, donne un coté “cosy”.
La ventilation adiabatique a un double avantage. En journée, son principe d’évaporation permet de récupérer la chaleur de l’air intérieur et de renvoyer à l’intérieur un air frais. La nuit, seul l’air frais de l’extérieur est infiltré. Ce type de ventilation augmente aussi la capacité d’air ventilé, ce qui est meilleur pour la santé des occupants. En toiture, des panneaux photovoltaïques en autoconsommation couvrent 50% de l’énergie primaire de Lumen, c’est-à-dire tout ce qui lui permet de fonctionner.

Pour nous en convaincre, Basile Perin nous ouvre la porte du local qui abrite la GTB, la gestion technique du bâtiment qui l’informe en direct des consommations, y compris des anomalies. Parmi les exemples d’optimisation : des capteurs de CO2 sont placés dans les salles de réunion pour éviter de les ventiler ou de les chauffer quand elles sont inoccupées. “Les occupants peuvent varier de + ou – 2° la température autour de 19° recommandés, précise François Piffeteau, Il a fallu faire preuve parfois de pédagogie car certains considéraient que ce bâtiment n’était pas assez chauffé. Mais au terme de cette première année d’exploitation complète, il n’y a pas eu de mauvaise surprise majeure.”

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