“La liste est longue des renoncements d’Emmanuel Macron en matière d’écologie. La France est la risée du monde entier pour ne pas avoir respecté les accords de Paris.” Le maire de Lyon Grégory Doucet affiche son scepticisme face aux déclarations du président sortant réélu ce soir. “Il nous refait le coup de 2017 où on avait un programme écologique fourni”, ajoute Hubert Julien-Laferrière, ex-député LREM qui a rejoint Génération Ecologie. Grégory Doucet considère que la seule manière d’avoir une politique écologiste, c’est d’avoir un Premier Ministre issu de ce rassemblement pluriel de la gauche qu’il appelle de ses vœux depuis le soir du 1er tour. Ce qui correspond à sa majorité lyonnaise insiste-t-il. “J’ai la chance et je suis le seul à réunir EELV, Génération Ecologie, LFI, le Parti Pirate, des insoumis non alignés mais aussi le PS.” Ce qui pourrait donc être la base d’une coalition pour les élections législatives. Sauf qu’au niveau national, ces négociations semblent pour le moment exclure le PS. “On ne peut pas parler de la gauche sans intégrer le PS”, s’indigne Cédric Van Styvendael, le maire socialiste de Villeurbanne.
Comment les partis constituant ce rassemblement vont se répartir les candidatures dans les différentes circonscriptions du Rhône ? Compte-tenu de l’entente PS-EELV au niveau local, les maires de Lyon et de Villeurbanne qui travaillent souvent ensemble et affichent leur proximité, oseront-ils s’affranchir des accords nationaux ? Ce sont les questions qui restent à trancher. “Il y a aussi des divergences programmatiques dans ce rassemblement pluriel, remarque Jean-Luc Fugit, député LREM, Exemple : ils ne sont pas tout d’accord sur la question du nucléaire.”