La Minouterie fait partie des structures récompensées lors de la 12e édition des trophées Mag2Lyon de l’Économie Sociale et Solidaire Rhône-Alpes.
TROPHÉE TRAJECTOIRES
La Minouterie a commencé en 2016 comme un fournil ambulant. Aurélie, Ljiljana et Samuel vendaient du pain sur les marchés d’été en Ardèche et fournissaient des dépôts de pain. Un an plus tard, le trio a créé l’association la Minouterie et s’est installé à Rocles, un village d’Ardèche de 200 habitants, dans le même bâtiment qu’une épicerie associative de producteurs locaux. Puis la structure a évolué en Scop fin 2019 après l’arrivée de Nico, devenu le quatrième salarié-associé. Un cinquième salarié a depuis rejoint l’équipe et une à deux personnes viennent chaque été en renfort.
La Minouterie propose un pain certifié bio et bientôt Nature et progrès, au levain naturel, avec des farines de blés anciens et pétri à la main. Un pain également garanti respectueux de l’environnement, des travailleurs et des agriculteurs. Le fournil travaille avec trois producteurs locaux de blé, situés de 70 à 100 kilomètres de la boulangerie. “On veut travailler avec les mêmes agriculteurs, peu importent les aléas climatiques, souligne Aurélie Dumortier, gérante de la Scop. Ça leur assure une visibilité. Et on ne négocie pas les prix, on estime que les prix qui nous donnent sont justes.”
Avec des pains naturels qui se conservent longtemps, les boulangers ont également fait le choix de travailler en journée et font, selon la saison, une à trois fournées par semaine. “On triple quasiment nos quantités en été, détaille Aurélie. On produit actuellement 600 kg de pains par semaine, et l’été, on dépasse parfois une tonne et demie. Après deux années passées au côté de l’épicerie collective, la Minouterie souhaite désormais gagner en confort. En s’association avec un brasseur également en recherche d’un nouvel espace de production, la Scop va déménager juste de l’autre côté de la route pour construire un nouveau bâtiment qui devrait être opérationnel d’ici deux ans. “L’idée n’est pas forcément de produire plus mais on est désormais à l’étroit, précise Aurélie Dumortier, d’autant qu’on accueille depuis cette année des apprentis et qu’on se place dans une dynamique de transmission.” La SCI créée pour l’occasion, la Fermentation Générale, pourrait également être utilisée pour d’autres projets autour de l’agroalimentaire grâce à des appels à souscription.
Article publié dans le hors-série Economie Sociale et Solidaire de Mag2Lyon, disponible à la commande sur ce site.
