La capitale arménienne est l’une des plus anciennes villes du monde. Marquée par l’influence soviétique et
le catholicisme, Erevan est le point d’entrée pour découvrir ce petit pays. A partir d’avril, Transavia ouvre une ligne directe depuis Lyon. Par Maud Guillot
Erevan est plus vieille que Rome ! A l’origine, soit 782 avant JC, c’était une forteresse militaire destinée à protéger le royaume des invasions caucasiennes. L’Histoire fait partie des atouts mis en avant par le comité du tourisme de ce pays, accessible désormais en trois heures, qui compte moins de 3 millions d’habitants dont un tiers dans sa capitale : la plus ancienne chaussure en cuir du monde qui remonte à – 3 500 av. JC a été découverte dans la grotte Areni-1, elle même abritant un domaine viticole vieux de 6 100 ans, le plus ancien au monde découvert à ce jour…
Mais son architecture avec ses imposants bâtiments a surtout été marquée par la présence soviétique de 1920 à 1991. Des immeubles en tuff volcanique avec des reflets roses, d’où son surnom. Erevan est aussi un lieu de mémoire, avec le Tsitsernakaberd, mémorial du génocide arménien perpétré par le gouvernement nationaliste des Jeunes-Turcs en 1915 et 1916.
Ce pays qui a été le premier à adopter le christianisme comme religion d’Etat en 301 après JC compte de nombreux édifices religieux dont certains sont inscrits au patrimoine de l’Unesco : le monastère de Geghard qui date du IVe siècle, entouré de falaises et des montagnes surplombant la vallée d’Azat. Célèbre pour ses pièces cachées, il fait partie des visites incontournables depuis Erevan. Il faut aussi citer les monastères byzantins de Sanahin et Haghpat situés plus au nord, ainsi que la cathédrale et les églises d’Etchmiadzine, les plus anciens d’Arménie (la construction date de 303), situés à 20 kms de la capitale. Sur le chemin de ce site, on peut s’arrêter à Zvarnots, dont les ruines du Moyen âge se parcourent.
Dans toute l’Arménie, il y a plus de 50 000 khachkars ou pierres de croix, des mémoriaux sculptés dans la pierre avec des ornements. A Erevan, plusieurs sites à visiter : la place de la République, autrefois place Lénine. On peut alors grimper les 572 marches de Cascade, immense escalier qui mène à une vue splendide sur la ville. On peut aussi rejoindre la bibliothèque Matenadaran. Les Arméniens qui se sont dotés de leur propre alphabet dès 405, inscrit au patrimoine immatériel de l’Unesco, aiment les écritures.
Toute la mémoire écrite de l’Arménie y est sauvegardée, soit pas moins de 17 000 manuscrits. On peut aussi visiter le musée de la maison Aguletsi pour découvrir le taraz, vêtement traditionnel qui a traversé l’Histoire depuis le premier millénaire avant JC ou les bijoux, importants dans la culture arménienne. A voir également le musée du tapis Megerian pour comprendre cet artisanat ancien.
L’Arménie compte près de 120 musées et galeries. Côté gastronomie, on peut découvrir le lavash, un pain
fin traditionnel, qui s’enroule autour de plantes aromatiques ou de fromages. Située au carrefour de l’Asie et de l’Europe, la cuisine arménienne est un creuset de saveurs réputé pour ses fruits et légumes frais. On peut apprécier la cuisine authentique et régionale dans des Gastro Yards, de la ferme à la table.
La culture du vin est également très forte. Le terroir offre aussi bien des rouges, que des blancs ou des effervescents. Il existe des cépages endémiques : Sev Areni, Kakhet, Haghtanak… Un festival, le Yerevan Wine Days aura lieu cette année du 7 au 9 juin qui rassemble des vignerons de tout le pays. Enfin, Erevan produit aussi du brandy, un alcool proche du cognac.