ERAI : “une action récursoire en responsabilité”

Laurent Wauquiez, président LR de la Région, est revenu jeudi 29 avril sur l’affaire ERAI où la Région a été condamnée à verser 10 millions d’euros mardi dernier pour éponger la dérive financière de cette structure subventionnée sur fonds publics jusqu’en 2015 pour accompagner les entreprises à l’international. En clôture de sa conférence de presse présentant la prochaine assemblée pleinière ce matin, il a rappelé que ce dossier ne concernait pas son mandat et il a livré une réaction sans complaisance. “Alors même que nous avons fait des efforts pour redresser les finances de la Région, se dire que l’incapacité de gestion coupable dont à fait preuve le précédent exécutif aboutit à une facture de 10 millions d’euros pour la Région, cela m’écoeure. Parce que dans la période actuelle, j’ai autre chose à faire que de payer 10 millions d’euros pour des scandales financiers.”

Laurent Wauquiez a confirmé à cette occasion que la Région va saisir la justice pour “une action récursoire en responsabilité”, ce qui consiste à chercher la responsabilité personnelle de l’ancien exécutif, notamment de l’ancien président PS Jean-Jack Queyranne, pour obtenir un remboursement de cette condamnation de 10 millions d’euros. “La responsabilité de l’ancien exécutif peut être clairement engagée. C’est une cruelle illustration de ce que pouvait être la gestion précédente.”

Le président de la Région s’appuie pour cette procédure sur les termes très durs du jugement de mardi mais il a aussi cité les termes du rapport de la Chambre régionale des comptes : “L’association ERAI a procédé à plusieurs recrutements de proches ou membres de la famille d’élus régionaux ou d’agents de la Région. Ces recrutements tendraient à montrer qu’ERAI a fait droit aux sollicitations de certains de ces administrateurs.” Pour Laurent Wauquiez, “ces termes posent vraiment un problème sur ce qui s’est passé” car ERAI était subventionné à 60% sur fonds publics. “En clair, il y avait conflit d’intérêt. Ils soutenaient un organisme parce qu’ils avaient des proches embauchés dans cet organisme. Si ces faits sont avérés, ce n’est pas au contribuable de payer ces errances et ces dérives budgétaires.”

Pour connaître toute l’histoire d’ERAI : lire dans Mag2Lyon : Mag2Lyon novembre 2015 : “Le vrai bilan de Jean-Jack Queyranne, trois boulets lourds à porter : ERAI, Hôtel de région, ARALD”; Mag2Lyon janvier 2020 : “ERAI : l’heure des comptes”

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