Ukraine Mobilisation lyonnaise

Basée à Lyon, l’association internationale des anciens casques bleus récolte du matériel de première urgence qui va partir d’ici une semaine pour l’Ukraine. Entretien avec son président fondateur, Laurent Attar-Bayrou.

Pourquoi avez-vous créé votre association d’anciens casques bleus à Lyon ?
Laurent Attar-Bayrou : Parce que de nombreux militaires de la région, notamment ceux des divisions alpines, ont été casques bleus. Notamment en Bosnie et au Liban. Moi-même je suis lyonnais et j’ai participé à des opérations de maintien de la Paix au Liban. On est donc allé voir les Nations Unies en 1988 pour leur proposer de continuer à agir et on a créé l’Association internationale des soldats de la paix (AISP). Une ONG reconnue par les Nations Unies.

Comment travaillez-vous avec l’ONU ?
On est une force de proposition pour la Communauté internationale. On est membre de la Commission des Droits de l’homme des Nations Unies et le 17 mars je vais par exemple rencontrer Jean-Pierre Lacroix sous-secrétaire général chargé des opérations de maintien de la Paix. On s’est notamment mobilisés pour l’interdiction des mines anti-personnels et des sous-munitions.

Combien avez-vous d’adhérents ?
100 000 répartis dans 20 pays dont 2 500 en France et 300 dans la région. Les militaires français qui ont participé à des opérations de maintien de le paix dans le cadre d’Opérations extérieures de l’Armée Française sont bien plus nombreux et il y a une autre association, la Fname-Opex, créée en 1985, qui favorise leur insertion professionnelle et travaille pour le devoir de mémoire.

Quelles sont les actions de l’AISP ?
On agit à différents niveaux. On accompagne les casques bleues s’ils sont blessés physiquement ou psychiquement. On assure aussi des interventions dans les écoles avec nos programmes “Jeunes faiseurs de paix” et “Sport et santé pour la promotion de la Paix”. On assure aussi un programme environnemental de formations. On a par un accord avec le Conservatoire du littoral pour former leurs gardes car ils ont des missions de protection de la biodiversité. On leur apprend à créer des cheminements sécurisés pour le public et à assurer leur mission de médiateur. On se mobilise également pour des opérations humanitaires. Avec l’association Lyon-Beyrouth, on a par exemple envoyé 14 containers vers le Liban.

Que faites-vous pour l’Ukraine ?
On est en contact avec l’Ukraine depuis vingt-cinq ans et des anciens casques bleus de l’association sont déjà à Kiev, Kharkiv et Jittomir. On récupère des denrées de première urgence et de première urgence à notre local du 178, rue Garibaldi. C’est dans le 3e arrondissement de Lyon, face à l’auditorium. C’est ouvert toute la journée de 9h30-19h. On peut donner des produits médicaux et pharmaceutiques, de l’alimentation sèche, des kits d’hygiène, des kits bébé, des couvertures…

Comment comptez-vous acheminer ces dons ?
On va transporter ces dons avec nos utilitaires pour les stocker dans notre local de 1000m2 à Vaulx-en-Velin où se fera le conditionnement. On va ensuite louer des camions pour partir d’ici un peu plus d’une semaine. On compte sur deux 38 tonnes. Le point de ralliement c’est Vienne en Autriche. Il y a également des associations d’anciens casques bleus en Tchéquie, en Slovaquie en Pologne qui ont aussi récupéré des denrées et qui nous aideront au passage des camions. Aujourd’hui, plus personne ne rentre en Ukraine. C’est l’armée ukrainienne qui récupère le matériel aux frontières slovaques ou hongroises et qui le distribue ensuite. 

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