Romane : “C’est un rêve de gamine”

Clip Fantasy de la chanteuse Romane

À 23 ans, Romane a sorti cet automne son premier EP. Quatre titres soul, entraînant comme de la pop… Il y a fort à parier que cette Lyonnaise va faire parler d’elle ! Retour sur un parcours d’autodidacte avec une bonne dose de culot. Interview. 

Avez-vous passé votre enfance à Lyon ?
Romane : Oui, je suis arrivée à Lyon à l’âge de 6 ans. J’étais à l’école Le Chater à Francheville. Pendant mon adolescence, j’ai vécu dans le 5e arrondissement. J’étais au collège Jean Moulin et au lycée Saint-Just. Maintenant je passe beaucoup de temps à Paris mais je reviens régulièrement à Lyon où mes frères et soeurs habitent toujours. 

Comment la fibre musicale vous est-elle venue ?
J’ai commencé à jouer de la guitare et à chanter à 7/8 ans. Ma grande soeur avait demandé une guitare à mes parents mais elle ne l’a pas du tout utilisée! Je lui ai “volée” et j’ai commencé à jouer avec une démarche naïve et instinctive et à chantonner par-dessus. J’ai pris quelques cours de guitare pour apprendre les accords de base mais ça a été très bref. À l’heure actuelle, je ne sais pas lire une partition. 

Est-ce que vous avez grandi dans une famille de musiciens ?
Non ni mes parents, ni mes frères et sœurs! Mon père et ma mère travaillent dans le secteur social. Mais j’ai eu des influences musicales très variées enfant et adolescente. Mon père était fan de Bob Marley, Michael Jackson, Cesaria Evora et ma mère écoutait beaucoup de musique folk comme Tracy Chapman. Mes frères et soeurs sont plus grands que moi. Quand je suis née en 1998, ils avaient déjà accès à internet et à la musique en ligne. Ils m’ont transmis une culture musicale plus RnB :Alicia Keys ou Lauryn Hill. 

Vous avez eu une chaîneYoutube. Cette scène numérique vous a permis de gagner en assurance ?
Oui, j’avais 13/14 ans. L’adolescence est une période assez compliquée où l’on se cherche… Au collège, personne n’était au courant que j’avais cette chaîne Youtube. Ce n’est pas quelque chose que je racontais. C’était ma manière de chanter pour le monde extérieur et d’avoir un public même s’il était virtuel. J’avais beaucoup de commentaires d’étrangers. Ça m’a encouragé de lire ces retours du public même si tous les commentaires n’étaient pas gentils ! 

Comment vous êtes-vous professionnalisée ?
J’ai eu mon bac littéraire, ensuite j’ai validé une année de droit à Lyon 2. J’avais 19 ans et je me suis dit que c’était maintenant ou jamais! Si ça n’avait pas marché, j’aurais encore pu reprendre mes études. Je faisais de la musique depuis mon enfance et j’avais envie de me lancer ! Mes parents étaient mécontents… J’étais une élève studieuse, j’ai eu un parcours scolaire linéaire. J’ai quand même imposé mon choix à la maison. 

Concrètement comment vous y êtes-vous pris ?
J’ai travaillé en maison de retraite pour gagner de l’argent. En parallèle, j’ai repris contact avec un cousin qui habite en Allemagne. Il est beaucoup plus âgé que moi et il a fait des études de musique. Grâce à ses contacts, j’ai eu la possibilité d’enregistrer en studio la première maquette de la chanson I Know que j’ai écrite quand j’étais encore au lycée. 

Cette maquette vous a permis de faire avancer votre projet ?
Oui, je l’ai envoyée aux labels. En réalité, j’envoie des maquettes à des maisons de disques et des producteurs depuis mes 13 ans ! J’ai dû envoyer des milliers de mails en France, en Angleterre et même aux États-Unis. J’y allais un peu au culot mais j’ai eu quelques retours, assez positifs ! On m’incitait à continuer de peaufiner mon projet… Mais cette fois-ci la maquette était beaucoup plus pro. 

Ça vous a permis de trouver un label ?
Tout à fait! Le label Un Plan Simple a écouté la maquette d’I know. Ils m’ont proposé de me rencontrer à Paris et ils m’ont mis en relation avec d’autres artistes et producteurs dont Dan Black. J’étais un peu impressionnée ! J’ai écouté le morceau Orchestra avec son groupe The Servant plus jeune. En deux jours, on a composé la chanson Fantasy qui est présente sur l’EP. Le Covid a un peu mis ce processus en pause… Pendant toute cette période, je me suis dit il faut que je sorte un single. On a commencé par Fantasy. On a eu de très bons retours, on a continué à travailler avec Dan Black et on a sorti l’EP en septembre. 

Comment définissez-vous votre musique ?
Ma référence musicale c’est la soul mais je fais aussi de la pop, avec des sonorités RnB, jazzy… J’aime bien mélanger les styles et les ambiances. En somme, c’est une musique soul à la Romane. 

Vous avez vu les choses évoluer depuis la sortie de l’EP ?
On fait beaucoup de promo. J’ai eu l’occasion de passer sur plusieurs plateaux tv et mes titres sont diffusés à la radio… Les choses bougent, ça me fait plaisir! Je fais la musique qui me plaît, ça me permet de m’exprimer et je vois que le public est plutôt bienveillant envers moi. C’est un rêve de gamine de chanter ! J’ai mon premier concert à moi toute seule à la Boule Noir à Paris le 2 mars. Ce serait aussi une belle étape de jouer à Lyon ! 

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