“Nos déchets ne doivent plus être invisibles”

Villeurbanne - 47 rue du Tonkin

Le compostage des déchets alimentaires est plus complexe en ville que dans un territoire rural où beaucoup plus d’habitants disposent d’un jardin. La Métropole de Lyon a décidé d’accélérer la cadence pour traiter ce gisement annuel de 80000 tonnes. Les explications d’Isabelle Petiot, vice-présidente écologiste en charge de la réduction et du traitement des déchets. Propos recueillis par Lionel Favrot

Le compostage va devenir la règle en France. Est-ce que le Grand Lyon est prêt?
Isabelle Petiot: Ce que la loi française impose aux collectivités, c’est d’apporter une solution de tri à la source pour les déchets alimentaires d’ici 2023. Sans précision de la quantité de composteurs à prévoir par nombre d’habitants. Cette législation ne nous paraît pas très contraignante et on a décidé d’aller plus rapidement et plus loin avec des solutions adaptées aux différents territoires de la Métropole.

Cela ne risque pas d’être pris comme une contrainte de plus imposée par les écolos alors que certains habitants protestent déjà contre le développement des pistes cyclables ou le durcissement annoncé de la ZFE*…
Je crois au contraire qu’il y a une forte attente sociétale pour tout ce qui permet de réduire ces déchets et de mieux les traiter. Cela dépasse les étiquettes poli- tiques. D’ailleurs, nos propositions sur le compostage, ont été votées à l’una- nimité par les élus du Grand Lyon. Ce qui est rare! Il y a donc une forme de consensus. En revanche, il y a tout un travail de pédagogie à faire car il y a des territoires en pointe, et d’autres pas du tout. Pour l’instant, le compost passe pour une technique d’initiés.

Comment comptez-vous sensibiliser le plus grand nombre à cette pratique ?
On propose chaque semaine des sessions gratuites en ligne qui permettent aussi d’apprendre à jardiner autrement. C’est en direct et il y a un réel échange avec le formateur. Pour en bénéficier, il suffit d’être résident du Grand Lyon et de s’inscrire au préalable via la plate- forme www.toodego.com. On a déjà de très bons retours.

C’est technique, le compostage ?
On doit s’assurer de sa qualité finale. Il faut aussi éviter que des poches de méthanisation se créent sinon cela rejette un gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Un compost nécessite un apport régulier en matière sèche. Ce broyat peut se procurer en broyant des branches. C’est simple quand on a un jardin d’une certaine taille mais quand on habite en appartement, c’est plus difficile.

Mais il y avait déjà des actions menées par le Grand Lyon avant l’arrivée des écologistes…
Oui, c’était inscrit dans le Plan local de prévention des déchets ménagers et as- similés, le PLPDMA 2019-2024, avec 450 composteurs collectifs disposés essentiellement en pied d’immeubles et dans quelques écoles. On a commencé par améliorer ce dispositif en divisant par deux le temps de réponse à toute demande d’installation de ces com- posteurs collectifs. Trois mois contre six auparavant. Concernant le broyat, le premier bac était offert mais ensuite, il fallait se débrouiller. Ce qui reposait beaucoup sur du bénévolat. Pour nous, la collectivité doit s’impliquer davantage. (…)

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