LEO&go, un nouveau service d’auto partage à Lyon

Lancé ce mercredi 1er septembre, LEO&go est mis en place par Vulog, une entreprise niçoise leader sur le marché des solutions d’autopartage. Ce service a été lancé suite à un appel à manifestation d’intérêt (AMI) lancé par le nouvel exécutif écologiste de la Métropole après l’arrêt de Bluely en août 2020. 

Ces services d’auto partage à la demande contribuent à la transition écologique puisqu’ils permettraient de remplacer jusqu’à 12 voitures individuelles selon les experts. Vulog a décidé d’être lui-même opérateur sur Lyon alors qu’il est fournisseur des opérateurs dans d’autres villes, car il ne se retrouve pas en concurrence avec ses clients.

Son PDG, Grégory Ducongé, insiste sur la simplicité de ce nouveau service qui fonctionne sans frais d’inscription et en free-floating. Grâce à l’application, l’usager réserve un véhicule garé sur la voirie et il a 15 minutes pour le rejoindre. Après l’avoir emprunté pendant la durée de son choix, il a la liberté de le laisser sur n’importe quelle autre place de stationnement en surface. Le prix tient compte à la fois du nombre d’heures et du kilométrage parcourus, ce qui peut revenir à 12€ pour 1h et 50 km ou 959€ pour 30 jours et 1 500km. 1€ est facturé pour frais de déverrouillage et 0,30€ par kilomètre supplémentaire. 

Pour évaluer plus facilement le coût de ce service, Vincent Frey, qui va gérer LEO&go à Lyon, a délivré quelques exemples types d’utilisation lors de sa présentation. 40km en 3h pour faire ses courses en prévision de la rentrée dans différents magasins, reviendra à 26€ et partir en week-end au lac d’Aiguebelette s’élèvera à 130€ pour 20km.
Vulog a aussi négocié l’accès à l’aéroport Saint-Exupéry, avec 7 places, et utiliser LEO&go pour ces 25km, en comptant 1h, reviendra à 19,99€. Assez compétitif, surtout à plusieurs. La seule restriction aujourd’hui, c’est l’obligation de revenir poser la voiture à Lyon, Villeurbanne ou Saint-Exupéry. Ce service a vocation à s’étendre à toutes les communes de l’agglomération, a insisté Grégory Ducongé. Si on veut se garer hors de ces zones pendant son temps d’utilisation, il suffit d’activer le mode “pause” pour verrouiller la voiture.

LEO&go a déjà déployé 300 véhicules dont 100 électriques et 200 hybrides. Selon Grégory Ducongé, cette flotte pourrait croître très rapidement. 

Deux modèles sont proposés. La Peugeot e-208, une petit polyvalente électrique annoncée pour 330 km d’autonomie et la Toyota Yaris hybride, associant donc motorisations essence et électrique, qui dépasse les 900 km. Le tarif de LEO&go est identique pour ces deux véhicules. Leur atout : 5 places et un coffre de dimensions correctes (286l pour la Toyota et 311l pour la Peugeot). Un petit mode d’emploi est affiché devant le levier de vitesse pour les conducteurs. Ces deux automatiques se démarrent par un simple bouton start-stop comme la plupart des petites voitures électriques et hybrides. On doit simplement choisir entre la position P (parking), D (marche avant) ou R (marche arrière). La position N (neutre) étant destinée au dépannage.

Chaque véhicule est équipé d’un petit boitier transmettant toutes les informations nécessaires pour l’entretien et à la maintenance. Localisation, autonomie restante, détection de chocs… Les voitures seront déclarées non disponibles à partir de 30km d’autonomie restante et ce sont les équipes de LEO&go qui viendront les récupérer pour les recharger. Un accord a été trouvé avec le centre de la Part-Dieu pour les brancher sur les prises d’Izivia, le service déployé par EDF. Cette équipe de terrain d’une dizaine de collaborateurs sera aussi mobilisée pour repositionner les voitures afin de proposer une répartition optimale.

Un usager ne respectant pas le code de la route, notamment les limitations de vitesse, fumant malgré l’interdiction, ou rendant la voiture abimée sans déclarer d’accident, ou encore anormalement sale, pourra voir son compte suspendu provisoirement ou définitivement.

LEO&go connaitra-t-il un succès plus pérenne que les précédentes tentatives comme Bluely lancée par le groupe Bolloré en 2013 avant de fermer précipitamment fin août 2020 ? Les conducteurs des Bluecar étaient contraints de les ramener aux stations de recharge. En effet, ces véhicules proposaient une autonomie supérieure aux modèles de grande diffusion de l’époque mais leur technologie atypique obligeait à les brancher lors d’arrêts prolongés, sinon leurs batteries se déchargeaient sans même rouler. De plus, leur look futuriste et leur finition très basique, n’étaient pas forcément séduisants. Au contraire, LEO&go utilise deux modèles aboutis de grands constructeurs, au design soigné et à l’équipement au goût du jour. Vulog a visiblement capitalisé sur les retours d’expérience utilisateurs du fait de sa position de leader, pour affiner au plus juste ce concept d’auto partage.

 

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